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L'oeil du Monde
17 avril 2019

Behind the Yellow Door

Bonsoir le Monde !
 
Je me rappelle les premières fois où, le coeur battant très fort dans ma poitrine, j'allais frapper timidement à sa porte. Allant jusqu'à imaginer ses premiers mots et me demandant si elle serait heureuse de me voir. Et elle apparaissait, dix fois plus belle encore que je l'imaginais. Tellement radieuse, offrant le plus beau et doux des sourires. Enjouée, pleine d'esprit, les yeux brillants, débordant de fierté. L'histoire, le contexte ont changé, comme la porte d'ailleurs, mais au delà de tout cela, l'émotion est bel et bien restée la même, intense et palpable. Tremblant et impatient à chaque fois que je la sais derrière cette porte. Ne songeant qu'à la retrouver et à la prendre tendrement dans mes bras tout en me laissant envahir par son doux parfum...
 
Je pense que l'on a tous quelqu'un dans la peau qui s'installe, refusant de s'en aller et que l'on ne veut absolument pas voir partir. Au delà des difficultés, de la raison, des erreurs, de ne pas le mériter, de la tragédie et des blessures. Malgré le chaos et la noirceur. Une folie qui ne manque pas de logique en fin de compte. Le genre de symbiose qui vous fait vous dire que le simple fait d'être dans ses bras, d'entendre son rire ou de l'écouter défendre avec force et passion ses idées, font qu'avec elle le temps s'arrête et les choses tristes le sont moins. Elles en deviennent romantiques. Que votre soleil se lève et se couche uniquement en sa compagnie. Que ce ciel étoilé - dont vous avez tellement rêvé - n'aurait pas de sens sans qu'elle soit dans vos bras, blottis l'un contre l'autre, sur la même chaise longue à partager la même écharpe et le même verre. Que ce verre, sans qu'elle y trempe délicatement ses lèvres n'aurait définitivement pas la même saveur.
 
J'ai couru trop vite pour rentrer à la maison. Pris beaucoup de mauvais chemins en ne pensant qu'à moi. Brisé beaucoup trop de miroirs en cours de route, laissant mon propre chaos engloutir honteusement beaucoup de choses. J'aurais beau m'ouvrir profondément les mains, je ne cesserais pas de ramasser les morceaux coupants incrustés dans le tapis pour qu'elle puisse de nouveau sourire. Aujourd'hui n'est pas demain.
Je continuerais à regarder avec espoir par la fenêtre, à travers la nuit noire, ces deux étranges ballons noués l'un à l'autre qui brillent dans ce ciel nocturne et s'élèvent ensemble vers l'infini...
 
Bonne nuit.
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